Débat , des bas et des montées... de lait
Excellent débat hier soir chez Olivieri. Tous les panelistes ont été à la hauteur, l'atmosphère était aux échanges mais pas aux empoignades, les questions du public en général vraiment intéressantes, et j'étais installée tout à côté de l'étal des polars.
J'avoue avoir eu un peu de mal à me concentrer avec le genre de couvertures que j'avais sous les yeux (dont deux exemples à gauche), mais le pire a été d'être assise derrière une demoiselle au décolleté plongeant. Pas le décolleté de la poitrine, non. Celui des fesses.
Sans rire, il est extrêmement difficile de détourner les yeux plus de 10 secondes d'une craque de fesses. Sitôt que je tentais d'aller voir ailleurs, je me disais "Non, c'est pas possible. Elle ne peut pas montrer sa craque de fesses à ce point sans s'en rendre compte. J'ai dû me tromper, ça ne devait pas être si... oups, oui, c'est si pire que ça." Heureusement, j'ai ensuite remarqué qu'elle portait deux chaussettes non assorties aux pieds, ce qui m'a encore plus déstabilisée.
Les apparences étaient alors sauves, puisqu'il est à mon avis préférable d'avoir l'air de cultiver un fétichisme des pieds plutôt que du derrière. En public, en tout cas, ça paraît beaucoup moins.
J'avoue avoir eu un peu de mal à me concentrer avec le genre de couvertures que j'avais sous les yeux (dont deux exemples à gauche), mais le pire a été d'être assise derrière une demoiselle au décolleté plongeant. Pas le décolleté de la poitrine, non. Celui des fesses.
Sans rire, il est extrêmement difficile de détourner les yeux plus de 10 secondes d'une craque de fesses. Sitôt que je tentais d'aller voir ailleurs, je me disais "Non, c'est pas possible. Elle ne peut pas montrer sa craque de fesses à ce point sans s'en rendre compte. J'ai dû me tromper, ça ne devait pas être si... oups, oui, c'est si pire que ça." Heureusement, j'ai ensuite remarqué qu'elle portait deux chaussettes non assorties aux pieds, ce qui m'a encore plus déstabilisée.
Les apparences étaient alors sauves, puisqu'il est à mon avis préférable d'avoir l'air de cultiver un fétichisme des pieds plutôt que du derrière. En public, en tout cas, ça paraît beaucoup moins.
***
Après le débat, j'ai raccompagné chez lui un ami que je n'avais pas vu depuis longtemps. Père adoptif d'une petite Chinoise, il me racontait toute la difficulté qu'il y avait à rassurer ces enfants qui ont passé la première année de leur vie sans avoir une seule personne stable dans leur entourage. L'attachement dont parle le docteur Chicoine, c'est un défi de tous les instants pour eux.
Mon ami me racontait qu'il leur avait été fortement déconseillé de faire garder leur petite pendant la première année qu'elle a passé avec eux. La crainte du bébé de voir encore une fois disparaître des adultes à qui elle s'est attachée étant énorme, la présence constante des parents était nécessaire pour la rassurer complètement. Leur fille a maintenant deux ans et demi, mais encore aujourd'hui, si la mère s'absente plus d'une demi-journée, en elle paie le prix: la petite l'ignore et refuse obstinément de l'écouter pendant quelques heures.
C'est le scénario qui s'est produit hier alors que la femme de mon ami allait chez le médecin pour le suivi médical de la petite. La mère s'était absentée la veille, et en représailles, sa fille refusait de faire devant le médecin ce qu'elle faisait habituellement sans rechigner à la maison. Le médecin, sans poser une seule question, en a "conclu" que la petite avait un urgent besoin de socialisation et qu'il était impératif de songer à la mettre en garderie. J'm'excuse??? On parle ici de parents extrêmement dévoués, qui sont pratiquement devenus des spécialistes en psychologie de l'adoption à force de lire des livres, de consulter et de faire appel à un tas de ressources pour être certains de bien faire leur job. Et voilà qu'un soi-disant professionnel, après deux minutes d'observation et sans même s'informer du contexte, décrète du haut de sa chaire ce qui est le Bien et ce qui est le Mal.
Ça, ça me met en rogne.
C'est comme le médecin qui, après que je lui ai dit que j'avais eu quelques petits saignements, a cherché les battements de coeur de mon bébé pendant à peine une petite minute avant de m'informer sur un ton jovial que les avortements spontanés étaient choses très courantes et que je ferais mieux de me faire faire un curetage plutôt d'attendre que ça "sorte tout seul". Et de me tendre une prescription pour une échographie avec la mention: "Grossesse arrêtée". Je me demande comment il expliquerait que mon avortement spontané me vomisse régulièrement dessus et m'ait dit "Maman" pour la première fois la semaine dernière.
Une copine à moi à aussi eu droit au diagnostic éclair alors qu'elle se prêtait gracieusement à une séance d'expérimentation dans le cadre d'un cours de psychoéducation. On devait la filmer interragissant avec son Ti-Loup, qui avait un an à l'époque. Or, Ti-Loup avait un gros rhume et mon amie était naturellement portée à le couver et à le câliner plus qu'à l'habitude. Les commentaires du prof et des étudiants devant le film ainsi produit? "Heille, il faut absolument que quelqu'un lui dise de le lâcher un peu, son petit! Elle pourrait le laisser respirer, non?"
Bravo, les champions. Tirer une conclusion générale sur la vie d'une personne à partir de deux minutes d'observation, c'est ce que j'appelle du professionnalisme invétéré.
C'est quand même génial. Si vous dites aréoport, vous êtes sûrement dyslexique. Perdez vos clés, on vous diagnostiquera alzheimer. Marchez dans de la merde de chien, on vous traitera de crotté. Et gare à vous si vous retenez votre souffle trop longtemps! Vous pourriez être victime d'une incinération intempestive...
Ceci dit, je ne me place pas au-dessus de la mêlée. Il y a quelque chose de rassurant (et souvent de rigolo) à étiqueter une personne à la moindre couette de travers ou au plus petit mot malheureux. Mais les gens dont je parle plus haut sont supposés être des professionnels, et ils agissaient tous à ce titre.
On dit parfois de ces personnes qu'elles se prennent trop au sérieux. Mais j'aimerais justement qu'elles se prennent parfois un peu plus au sérieux et respectent davantage les exigences de leur professionnalisme. Il me semble que les pauvres mortels que nous sommes se feraient respecter un peu plus par la même occasion.
Mais, j'y pense? Vous m'avez lu jusqu'ici? Vous n'avez donc que ça à faire, bande de paresseux!?
;)
Mon ami me racontait qu'il leur avait été fortement déconseillé de faire garder leur petite pendant la première année qu'elle a passé avec eux. La crainte du bébé de voir encore une fois disparaître des adultes à qui elle s'est attachée étant énorme, la présence constante des parents était nécessaire pour la rassurer complètement. Leur fille a maintenant deux ans et demi, mais encore aujourd'hui, si la mère s'absente plus d'une demi-journée, en elle paie le prix: la petite l'ignore et refuse obstinément de l'écouter pendant quelques heures.
C'est le scénario qui s'est produit hier alors que la femme de mon ami allait chez le médecin pour le suivi médical de la petite. La mère s'était absentée la veille, et en représailles, sa fille refusait de faire devant le médecin ce qu'elle faisait habituellement sans rechigner à la maison. Le médecin, sans poser une seule question, en a "conclu" que la petite avait un urgent besoin de socialisation et qu'il était impératif de songer à la mettre en garderie. J'm'excuse??? On parle ici de parents extrêmement dévoués, qui sont pratiquement devenus des spécialistes en psychologie de l'adoption à force de lire des livres, de consulter et de faire appel à un tas de ressources pour être certains de bien faire leur job. Et voilà qu'un soi-disant professionnel, après deux minutes d'observation et sans même s'informer du contexte, décrète du haut de sa chaire ce qui est le Bien et ce qui est le Mal.
Ça, ça me met en rogne.
C'est comme le médecin qui, après que je lui ai dit que j'avais eu quelques petits saignements, a cherché les battements de coeur de mon bébé pendant à peine une petite minute avant de m'informer sur un ton jovial que les avortements spontanés étaient choses très courantes et que je ferais mieux de me faire faire un curetage plutôt d'attendre que ça "sorte tout seul". Et de me tendre une prescription pour une échographie avec la mention: "Grossesse arrêtée". Je me demande comment il expliquerait que mon avortement spontané me vomisse régulièrement dessus et m'ait dit "Maman" pour la première fois la semaine dernière.
Une copine à moi à aussi eu droit au diagnostic éclair alors qu'elle se prêtait gracieusement à une séance d'expérimentation dans le cadre d'un cours de psychoéducation. On devait la filmer interragissant avec son Ti-Loup, qui avait un an à l'époque. Or, Ti-Loup avait un gros rhume et mon amie était naturellement portée à le couver et à le câliner plus qu'à l'habitude. Les commentaires du prof et des étudiants devant le film ainsi produit? "Heille, il faut absolument que quelqu'un lui dise de le lâcher un peu, son petit! Elle pourrait le laisser respirer, non?"
Bravo, les champions. Tirer une conclusion générale sur la vie d'une personne à partir de deux minutes d'observation, c'est ce que j'appelle du professionnalisme invétéré.
C'est quand même génial. Si vous dites aréoport, vous êtes sûrement dyslexique. Perdez vos clés, on vous diagnostiquera alzheimer. Marchez dans de la merde de chien, on vous traitera de crotté. Et gare à vous si vous retenez votre souffle trop longtemps! Vous pourriez être victime d'une incinération intempestive...
Ceci dit, je ne me place pas au-dessus de la mêlée. Il y a quelque chose de rassurant (et souvent de rigolo) à étiqueter une personne à la moindre couette de travers ou au plus petit mot malheureux. Mais les gens dont je parle plus haut sont supposés être des professionnels, et ils agissaient tous à ce titre.
On dit parfois de ces personnes qu'elles se prennent trop au sérieux. Mais j'aimerais justement qu'elles se prennent parfois un peu plus au sérieux et respectent davantage les exigences de leur professionnalisme. Il me semble que les pauvres mortels que nous sommes se feraient respecter un peu plus par la même occasion.
Mais, j'y pense? Vous m'avez lu jusqu'ici? Vous n'avez donc que ça à faire, bande de paresseux!?
;)
13 expertise(s)
LOL!! Effectivement, pour 5 minutes je n'ai que ça à faire :)) Mon mari donne le dîner à ma puce! 5 minutes à pouvoir relâcher mon attention ;-)
Les professionnels qui donnent des verdicts trop hâtif sont effectivement une véritable plaie dans notre société.
Un médecin a dit à des parents dont le bébé faisait un pneumonie qu'elle souffrait probablement de fybrose kystique (?) mais qu'ils ne le sauraient que dans deux ans... il n'a jamais tenu compte du fait que toute la famille avait souffert d'une pneumonie les jours précédents. Imaginez le stress de ces parents!!
Malheureusement les exemples ne manquent pas (ma mère est morte des suites d'une erreure médicale et on m'a prescrit le mauvais médicament pendant 5 ans).
Il faut maintenant devenir nous même des experts afin d'être capable de questionner ou de relativiser les dires de nos professionnels.
Quels exemples... Le pire, c'est qu'on en connaît tous, dc c'est malheureusement très répandu.
Personnellement, on m'a déjà donné de la pénicilline alors que mon allergie était notée en grosses lettres rouges dans mon dossier... :(
Totalement d'accord...Les spécialistes (j'en suis une aussi ) prennent plus le temps de bien faire le tour des dossiers et de parler avec les personnes qui les consultent....Pis parler moi pas de Chicoine, je ramasse les pots qu'il a cassé à pleine dose! Y m'énarve!
Passion
Anecdote plutôt rigolote à côté de les vôtres: ça faisait 1 h 30 que je poussais pour sortir ma fille quand l'infirmière y est allée de son pronostic: « Votre bébé va avoir un conehead. » Ok, même si, on s'en fout, mais était-elle obligée de le dire ? Tiens ma jambe et ferme-là ! En plus, ma bambina avait une belle tête toute ronde. Vlan !
@ passion: tu es médecin de famille? Tu prends encore des patients? Please? Et bonne chance avec les retombées Chicoine...
@Simone: Franchement, j'ai rarement eu vent d'un commentaire aussi idiot et insensible de la part d'une infirmière. Il y avait une "conehead" dans la salle, et ce n'était pas le bébé!
@Marc-Antoine: je pense que tu as raison de dire qu'on a l'obsession de la solution, et ce, dans les plus brefs délais possibles. Quant au commentaire sur le Ritalin, c'est vraiment déprimant. Pauvres enfants. (Et pauvres profs aussi; ils doivent être bien blasés pour en arriver là.)
Ah! Et attendez d'avoir la quarantaine: au moindre bobo, le gentil docteur, qui fait la moitié de votre âge, vous sort un encourageant: "À votre âge, ma p'tite madame"...
Au médecin à qui je disais que je croyais être enceinte malgré la pillule du lendemain, qui m'avait dit d'arrêter de m'énerver parce que j'étais enceinte dans ma tête, et à qui j'ai demandé si j'allais accoucher par une oreille en lui pitchant mon test de grossesse sur le bureau... Tiens, toi itou dans le coin, avec un bonnet d'âne!
Et promis, je ne parlerai pas du BON docteur Chicoine, sans ça ma pression va augmenter, et vous savez, à mon âge...
Accoucher par l'oreille... Elle est vraiment, vraiment bonne! :D
Bon point Marc-Antoine. Je crois que la course contre le temps que se croient obligés de gagner tout le monde fait en sorte que l'on saute le plus vite possible aux conclusions.
Tiens, ça me rappelle toutes les simagrées et touuutes les évaluations que j'ai été obligée de faire passer à Coconut, en maternelle et première année, pour lui faire enlever la cr.. de ta... d'étiquette "Tourette" qu'un psychologue scolaire a cru bon de noter à son dossier scolaire parce qu'il faisait des bruits de bouche, de temps à autre, dans la classe, simplement parce qu'il avait compris la matière et qu'il trouvait le temps long...
Est-il utile de mentionner que tous les tests ont mené à conclure que fiston est aussi normal qu'il est possible de l'être (étant née d'une mère comme moi), et en parfaite santé?
Je partage l'opinon des gens ayant commenté sur ce billet. La blonde de mon cousin vient d'accoucher de son 2e. Quand bébé boit, il fait du bruit, il "râle". Après 3 minutes dans le bureau du médecin, le diagnostic était tombé: laryngo-truc-machin. Ils sont en train de se battre pour avoir d'autres avis.
Et en ce qui concerne le Ritalin, c'est une "mode". Je suis enseignante. J'en vois de toutes les couleurs. Je crois aux bienfaits du Ritalin pour les jeunes qui ont un déficit d'attention avec ou sans hyperactivité. Par contre, ce n'est pas parce qu'un enfant est un peu "grouillant" qu'il a automatiquement besoin d'être médicamenté. Les généralisations et les conclusions hâtives me désolent. À entendre certains de mes collègues, tous les enfants devraient être médicamentés. C'est ridicule! Il faut que jeunesse se fasse.
J'approuve Ness, on parle souvent du Ritalin dans nos cours et on est souvent portés à en prescrire à des enfants qui n'en ont pas besoin.
Les médecins devraient prendre le temps de faire de diagnostics, des VRAIS. J'ai un ex qui était allé à l'hôpital parce qu'il avait des douleurs dans les articulations et ne se sentait pas bien... le médecin lui a dit qu'il faisait de l'arthrite, et 2 jours plus tard, il est mort d'une méningite!! BRAVO CHAMPION.
En tout cas, tant qu'à mal faire sa job de même, là...
Je bondis en vous lisant, ma fille est seule au Canada avec son petit garçon de 5 ans, suite à des tests chez l'ergothérapeute : il souffre de trouble du comportement de la famille de l'autisme !!!!!Et vlan, prends ça dans les dents et surtout en plein coeur !De France, il a fallu lui démonter tout le mécanisme dévastateur, je lui ai même demandé, si on ne lui avait pas trouvé "2 trous de balle" et l'ergo n'a pas d'enfants ...de toute façon la même chose arrive en France : "c'est dans votre tête" mais quand on est en souffrance, tout prend une autre dimension. Essayons de garder la tête froide et le bon sens.
mamily: bonne chance à votre fille.
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